Les pommes de terre ne sont pas seulement sensibles au redoutable mildiou, mais aussi à divers autres pourritures du tubercule qui se développent souvent au cours de l'entreposage des pommes de terre. On distingue les pourritures humides, qui rendent généralement le tissu du tubercule boueux, et les pourritures sèches, qui provoquent un dessèchement des tubercules.
L'agent pathogène le plus fréquent de la pourriture humide est une bactérie. L'odeur désagréable des tubercules touchés est typique de cette pourriture humide visqueuse. La plupart du temps, on ne remarque l'attaque qu'après la récolte. Sur les fanes, l'agent pathogène provoque ce que l'on appelle la jambe noire, au cours de laquelle les tiges prennent une couleur noire et meurent.
En cas d'attaque par l'agent pathogène du mildiou, des pourritures brunes à grises apparaissent dans la chair des tubercules, qui ne se dessèchent pas. Un agent pathogène typique du mildiou est le champignon Fusarium, qui n'apparaît également qu'au moment du stockage des pommes de terre.
Mesures contre la pourriture des tubercules
La pourriture humide bactérienne est favorisée par une forte humidité et des températures estivales. Lors de la récolte des tubercules, il faut éviter de blesser la peau, car les agents pathogènes pénètrent dans les tissus par de petites blessures. En outre, les tubercules doivent toujours être stockés bien secs. Afin d'éviter la propagation des agents pathogènes dans l'entrepôt, les pommes de terre doivent être contrôlées régulièrement. Les tubercules pourris doivent être immédiatement triés et éliminés de préférence par la collecte des déchets biologiques.